mercredi 31 mars 2010

BD - Paul dans le métro - Michel Rabagliati



Paul dans le métro
et autres histoires courtes
Michel Rabagliati
La Pastèque
2005
91 pages



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Paul dans le métro est une succesion de petites histoires courtes à moyennes de l'enfance et de la vie adulte de Paul.
C'est léger, amusant et les bloppers de fin valent le détour. J'ai bien aimé en apprendre davantage sur la vie de Paul (par lequel on s'en doute on en apprend plus sur l'auteur même).

Mes histoires préférés: Paul et Richard, Paul fait du ski et Radio-cuisine

Note personnelle 8.5/10

mardi 30 mars 2010

Coups de Coeur - Hiver

Voici mes coups de coeur de cet hiver (janvier, février, mars)
Il y en a 5:

Nouvelle. Littérature Allemagne.
Le Voyage dans le passé
Stefan Zweig
Pourquoi j'ai aimé ?
          - Pour le romantisme, les sentiments, la sensualité décrits avec exactitude et juste ce qu'il faut de mots.
          - Pour le personnage de Louis (quel beau nom !) et celui de la femme. Tout simplement parfaits selon moi.
          - Jamais de longueurs, et ça se lit en une soirée. Un voyage inoubliable.




Nouvelle. Littérature Allemagne.
Amok ou le fou de Malaisie
Stefan Zweig
Pourquoi j'ai aimé ?
          - Pour la folie du personnage central, l'absurdité de ses gestes. N'avons nous pas tous un grain de folie en nous ?
          - Par le contrôle total de son écriture, le choix de ses mots. Stefan Zweig me fait rêver.
          - Pour la scène du bateau la nuit, dans les toutes premières pages.




Roman. Littérature Espagne.
L'ombre du vent
Carlos Ruiz Zafon
Pourquoi j'ai aimé ?
          - Pour l'aventure, l'exaltation.
          - Pour le personnage de Fermin, rusé, honnête, fidèle.
          - Pour le style de Zafon, coloré, imagé.






Récit de voyage. Littérature Pologne
Ébène. Aventures africaines.
Ryzsard Kapuscinski
Pourquoi j'ai aimé ?
          - Pour découvrir l'Afrique, les africains avec un regard épuré, très interessant et parfois même comique.
          - Des chapitres courts, jamais lassants, un récit prenant.
          - Pour apprendre beaucoup tout en s'amusant vraiment.





Bande-dessinée. Littérature Québec.
Paul à Québec
Michel Rabagliati
Pourquoi j'ai aimé ?
          - Pour les thèmes abordés; la famille, l'enfance, la vie et surtout le départ d'un être cher. Abordés avec beaucoup de sensibilité et d'humour.
          - Pour le talent tout simplement incroyable de Michel Rabagliati.
          - Un plaisir de lecture, Un grand moment de détente. Une bd en noir et blanc qui m'a fait rire et pleurer.
         

BD - Paul à Québec - Michel Rabagliati



Paul à Québec
Michel Rabagliati
La Pastèque
2009
187 pages



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Magnifique !!! Tout simplement magnifique ! Je lis rarement des bandes-dessinées. Cette fois-ci, je me suis laissée tentée en voyant l'engouement que procurait les histoires de Paul. Et je me suis dis; pourquoi pas essayer ?
Du coup, je me trouve vraiment chanceuse d'être québécoise ! J'ai tout simplement A-DO-RÉ ! Les personnages sont adorables, tout est bien pensé, bien conçu, je vais en parler à tout le monde autour de moi c'est sûr.  C'est vraiment un coup de coeur parce qu'on sent le coeur de l'auteur battre en arrière fond de l'histoire de Paul à Québec. Histoire touchante (à la fin, je ne voyais plus rien tellement mes yeux étaient mouillés), drôle (j'ai rigolé plus d'une fois) et voilà tout. Il faut le lire pour comprendre.
Je me jette sur Paul dans le métro.

Note personnelle : 10/10

samedi 27 mars 2010

La douce empoisonneuse - Arto Paasilinna



La douce empoisonneuse
Arto Paasilinna
Éditions Denoël
2001
237 pages




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Alors là, je sens que je marche sur des oeufs mais je n'ai pas du tout accroché. J'ose même dire que ce fut ma pire lecture de blog. (Créé en février dernier, donc tout de même il n'y a pas mort d'homme) notez tout de même le jeu de mots décoiffant...
Mais c'est qu'il y a tellement de détails qui m'ont agacée...

Certaines tournures de phrases m'ont laissée pantoise. J'ai été déconcertée par ce qui se voulait être du génial "comique de situation" et j'ai trouvé totalement prévisible et ennuyant ce qui se disait être "les rocambolesques aventures de la colonelle". J'ai trouvé les personnages pathétiques (je crois bien que pour trois d'entre eux, du moins, l'objectif était atteint !) l'intrigue sèche comme du vieux pain et même douteuse et très peu vraisemblable (selon moi !) Quelques brefs passages relatant l'histoire de la Finlande vallent le détour mais encore là, c'est pas non plus à se rouler par terre. Je n'ai pas ri une seule petite fois et j'ai bien failli entamer une nouvelle catégorie de lectures "Abandons" avec ce Paasilinna.

Voilà ! Je suis étonnée de voir que beaucoup de personnes ont a-do-ré ce bouquin et c'est tant mieux. Il en faut pour tout les goûts après tout. Je vais peut-être essayer Le lièvre de Vatanen si jamais je tombre dessus car il paraît qu'il est pas pire.

Note personnelle: 4/10

L'avis de Virginie qui m'avais donné le goût de le lire. Merci quand même Virginie !




Cette lecture a été faite dans le cadre du challenge Le tour du monde organisé par Livresque.
Mon tour du monde...  où suis-je ?



mercredi 24 mars 2010

Une éducation - Nick Hornby - (scénario)



Une éducation
(scénario)
Nick Hornby
Éditions 10/18
2009
199 pages



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(Quatrième de couverture)
«Adapté des mémoires de la journaliste britannique Lynn Barber, Une éducation raconte l'entrée dans l'âge adulte d'une jeune fille brillante, qui se laisse séduire par un homme plus âgé pour échapper à l'ennui...
Mais David est à la fois bien plus et bien moins que ce qu'il prétend. Nick Hornby signe un scénario drôle et provocant, qui capture à merveille l'atmosphère d'un pays sur le point de quitter la morosité d'après-guerre et d'entamer une brillante décennie. Une éducation, réalisé par Lone Scherfig, a remporté le Prix du meilleur film étranger au festival de Sundance 2009.»

Mon dieu que le personnage de Jenny est bien réussi ! Elle se lance dans cette amour à corps perdu. Si elle pouvait, elle brûlerait tout derrière elle. Et on la comprend, son beau prétendant lui fait vivre des moments inoubliables, il la traite en princesse et le tout est magnifiquement écrit. Tout, dans les dialogues, sonne juste et selon moi, le casting est excellent. Je vois très bien Alfred Molina en père et Carey Mulligan en fille. Donc voilà, je vous conseille cette belle petite lecture ne serait-ce que pour la manière Hornby d'amener le thème (le passage à l'âge adulte, thème aussi abordé dans son livre Slam dont j'ai fait la critique) et de présenter les mémoires de Lynn Barber avec excellence, tact et brio.

Aussi, je dois dire qu'il est assez spécial de lire un scénario. Ce ne sont presque que des dialogues. Au début de chaque scène, le lieu et le moment de la journée et ensuite une très brève description de l'état des lieux, de l'émotion des personnages, le tout écrit simplement, avec exactitude mêlé de sarcasme. Donc, cela se lit véritablement aussi vite que si vous étiez en train de voir le film. C'est magique, on voit les images défiler dans notre tête car bien sûr, le livre Éditions 10/18 nous a ajouté plein de belles photos couleurs des personnages en pleine action.

À noter, que l'introduction de Nick Hornby nous présente le travail d'adaptation menant au scénario et les mois de travail précédent la sortie du film.  Les essais, les collaborations, les doutes... un petit épilogue tout à fait passionnant.

Voir la bande-annonce du film, Une éducation de Lone Scherfig.

Sortie du livre Juliet, naked, en mai 2010 dans les Éditions 10/18.

Note personnelle 8.5/10

lundi 22 mars 2010

Mma Ramotswe détective - Alexander McCall Smith



Mma Ramotswe détective
Alexander McCall Smith
Éditions 10/18
2003
250 pages




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Alexander McCall Smith a écrit plus de soixante livres; des romans, des contes, des livres pour enfants et des textes académiques... Né en Rhodésie (actuel Zimbabwe), Smith grandit en Afrique et en Écosse. Professeur en droit à l'université d'Édimbourg, il est également musicien amateur.

C'est l'histoire de Precious Ramotswe ou Mma Ramotswe, qui le jour de la mort de son père décide d'ouvrir la première agence de détective au féminin de Gabarone, capitale du Botswana. Avec son esprit philosophe et terre-à-terre, elle va démêler les problèmes de ses différents clients: une femme veut la preuve de l'adultère de son mari, un médecin veut savoir pourquoi l'un de ses employé, docteur à temps plein, est aussi bizarre, un homme recherche son garçon disparu, un patron d'usine de boulons hésite à dédommager un employé s'étant coupé un doigt...
Toutes ces questions, Mma Ramotswe va les élucider avec intelligence et esprit afin de remettre chacun dans le droit chemin en servant ses clients et en donnant de bonnes leçons aux malfaiteurs.

J'ai passé un très bon moment avec ce petit bouquin. Ce livre pourrait être lu par de jeunes adolescents tellement les intrigues sont amusantes, les personnages adorables ou détestables, et l'ensemble bon-enfant, plaisant à lire et assez simpliste aussi.
La force de ce roman réside davantage dans la façon de voir les choses de Mma que dans la crédibilité et la complication des intrigues.  Ne vous attendez pas à lire des histoires sordides. Il n'y a ni meurtre, ni armes dans ce "grands détectives" publié aux Editions 10/18. Mais j'y ai trouvé le bonheur de passer deux jours avec une femme exceptionnelle !

Note personnelle 7/10


samedi 20 mars 2010

Comment résister à une proposition aussi alléchante ?




Aujourd'hui, j'ai découvert sur le blog Lire pour s'ouvrir au monde... que Livresque organisait depuis novembre 2009 un challenge Le tour du monde. Le but du défi est de découvrir une multitude d'auteurs du monde entier et de lire 50, oui vous avez bien lu 50 !!! livres. Le point positif est qu'il n'y a aucune échéance de temps et que ce challenge nous engage à lire de tout pour tous les goût !!! Je suis ravie !

 Mais ce n'est pas tout, je ne connaissais même pas son blogue alors en plus de me lancer dans un nouveau challenge excitant, je vais aussi découvrir les lectures d'une nouvelle blogueuse.

merci Livresque !!!

Et pour compliquer le tout, je vais essayer de passer d'un pays à l'autre en choisissant des pays frontaliers ou qui sont séparés par une étendue d'eau (ce qui va m'obliger à me remettre le nez dans mon atlas, ce n'est jamais une mauvaise chose et se sera chouette ). Par exemple, je pourrais passer de la Suède au Danemark même s'ils ne se "rejoignent" pas véritablement, ou de l'Australie à l'Indonésie, ou de la Guinée au Brésil etc...  L'idée, en fait, est de me faire voyager.  Est-ce que ça interesse vraiment quelqu'un de connaître ma façon de faire le challenge ? J'en doute... Je vous entends déjà dire  "Méchant concept !!!" 
 Yé !
Et puis en me relisant, je réalise que je ne sais vraiment pas expliquer, mais bon...

Ma valise est prête...
Premier arrêt:  Finlande !

1. La douce empoisonneuse - Arto Paasilinna -  Lu - Pas très concluant ! Oups, je ne m'y attendais pas du tout vu l'avis plutôt positif de Virginie et de plusieurs autres mais, bon, tous les goûts sont dans la nature hein ! Billet ici.

Seconde destination:  Suède !

2. M. Sjöwall & Per Wahlöö - Roseanna - Lu - J'ai beaucoup aimé. Billet ici.


Troisième destination: Norvège !

3.  Jo Nesbo - Rouge-Gorge

vendredi 19 mars 2010

Le pavillon des cancéreux - Alexandre Soljenitsyne

Le pavillon des cancéreux
Alexandre Soljenitsyne
Pocket
1968
722 pages

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Et bien oui ! J'ai réussi à passer au travers de ce pavé énoooooooooorme qui m'a beaucoup plu malgré plusieurs longueurs. Cette lecture restera un très beau souvenir pour moi qui affectionne tout particulièrement les auteurs russes.

Soljenitsyne est un auteur bien connu pour ses écrits à caractère politique et humaniste. Peut-être avez vous déjà entendu parler d'Une journée d'Ivan Denissovitch ou de L'Archipel du Goulag ou peut-être pas ! mais il reste que cet auteur en est un qui a son importance dans l'histoire de la déstalinisation en Russie. J'ai trouvé un article super sur ledevoir qui est ici et qui va vous faire mieux que moi un topo de sa vie, ses oeuvres et sa ligne de pensée.

Avec Le pavillon des cancéreux on entre dans l'univers glauque des malades atteints de divers troubles, métastases, tumeurs. Cela se passe en 1955, dans un hôpital de Tachkent, en Russie. Ainsi, on va rencontrer des dizaines de personnages qui nous apparaissent les uns après les autres. On y entre avec l'arrivée de Paul Nikolaievitch Roussanov qui souffre d'une tumeur au cou et qui est en totale admiration avec Staline et se vante d'être entièrement dévoué à sa patrie. L'autre personnage phare du récit, Kostoglotov, qui a plusieurs points en communs avec l'auteur, exilé lui aussi dans un village après plusieurs années de "goulag" et atteint d'une tumeur dont il va miraculeusement se soigner, est un homme de grandes valeurs qui croit en l'amour de son prochain et n'accorde que peu de crédit aux chimères proposées par l'État. On entre donc dans la Russie du siècle dernier avec tous ses excès, sa grandeur, ses injustices et l'amour que portent ses habitants à cette chère patrie.

Au fil des pages, dans l'étroit dortoir où sont alités plusieurs hommes (car le récit se déroule presque totalement dans le pavillon leur étant réservé) on va être témoin de leurs discussions animées sur la Russie d'hier et la jeunesse d'aujourd'hui, le système de santé, les remèdes naturels (champignons, racines), les relations entre docteurs et malades, mais aussi des questions plus philosophiques telles que "qu'est ce qui fait vivre les hommes ?" et "quel est l'endroit de la terre qu'on élit entre tous ?" et enfin des questions sur la mort, bien sûr.

Je dirais que la force de ce roman est de passer au travers beaucoup de sujets assez "lourd" sans pour autant nous lasser. Chaque chapitre apporte de la nouveauté et de la fluidité au récit et nous fait réfléchir. Et tous ces sujets sont traités au cours de dialogues parfois très drôles entre malades qui retrouvent de la fougue à se diputer alors qu'ils sont gravement affaiblis par la maladie. Par contre, nulle intrigue dans ces 722 pages, nul suspense. Que de la rhétorique !  Mais à petites doses, ça fait toujours du bien ! 

«Ce n'est pas le niveau de vie qui fait le bonheur des hommes mais bien la liaison des coeurs et notre point de vue sur notre vie. Or l'un et l'autre sont toujours en notre pouvoir, et l'homme est toujours heureux s'il le veut, et personne ne peut l'en empêcher.»
J'ai été dépaysée, j'ai appris des tas de trucs que je n'aurais pas pu apprendre autrement, car Soljenitsyne fait vivre le débat au travers des femmes médecins et infirmières dévouées et attentionnées, des malades courageux et complices et d'autres hommes plus grincheux. Mais au final, il nous donne envie de profiter de la vie et de la vivre pleinement. Aussi quétaine que ça puisse paraitre ! Je resterai pour longtemps avec une très belle impression suite à cette lecture.

Note personnelle 7.5/10




Cette lecture a été faite dans le cadre du Challenge Une année en Russie organisé par Pimpi.

mardi 16 mars 2010

Out - Natsuo Kirino



Out
Natsuo Kirino
Seuil/Thrillers
2006
587 pages
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Publié au Japon en 1997, Out a mis presque dix ans pour arriver dans les mains des lecteurs francophones...  Et c'est avec joie que je vous parle aujourd'hui de ce polar dont l'action se déroule à Tokyo. L'auteure est née en 1951 et habite Tokyo depuis son adolescence. Voir Le site officiel de Natsuo Kirino.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture et j'ai plein de choses positives à dire à propos de Out. Dans ce polar, Kirino aborde la question des relations hommes/femmes et plus précisément, la situation des femmes d'âge moyen, accaparées par plein de tâches ménagères et de responsabilité et faisant face à leur quotidien et un destin plutôt misérable. C'est drôle, j'ai parfois repensé à la trilogie de Stieg Larsson, Millénium, en le lisant. Peut-être à cause du titre, les hommes qui n'aimaient pas les femmes... et peut-être aussi à cause de la facon dont l'auteur se sert de son roman pour nous en apprendre plus sur la société dans laquelle elle vit, sur son pays et nous le faire voir différement, dans ses défauts comme dans ses qualités. Je ne sais pas trop, en tout cas, j'ai bien aimé. 

Parmis ces femmes, donc, on retrouve Yayoi, qui a deux enfants de trois et cinq ans et ne s'entend pas du tout avec son mari. Elle décide donc de le zigouiller et de là part toute l'intrigue. Ses trois collègues de travail vont l'aider à s'en tirer en se débarassant du corps. Donc, Masako, la plus terre-à-terre d'entre-elles, va décider de le démembrer dans sa salle de bain...

extrait:

          [-Oui, je sais. Mais se débarrasser d'un cadavre est un travail horrible, de toute façon. Il suffit donc de le considérer comme un déchet. C'est ce qu'il y a de mieux. À condition que ça ne te pose pas de problème. C'est ton mari que nous allons découper en morceaux et jeter à la poubelle comme des ordures ménagères. Tu supporteras ?
          -Oui, dit Yayoi avec l'espèce de rictus qui lui tenait lieu de sourire. Il n'a que ce qu'il mérite.
          -Terrible ! dit Masako en la fixant des yeux. Tu es vraiment terrible !
          -Toi aussi, Masako.
          -Non, moi, c'est pas pareil.
          -Pourquoi ?
          -Pour moi, c'est juste du boulot.]

Ces quatres femmes sont extrêmement bien décrites, on s'attache beaucoup à Masako (son sang-froid, sa rigueur, sa franchise et son intelligence m'ont beaucoup plu) et à certain autres. En tout cas, ils sont tous très vivants et nous font embarquer dans l'histoire sans aucun problème. Dans un interview avec l'auteure sur http://www.japanreview.net/, Kirino explique ceci: 

«My main motivation to write is to “observe the fabric of human relationships.” Sometimes the threads that connect people are strong, or warped, or weak, or twisted by the encounters.»
Traduction tentée par moi-même:

«Ma motivation principale à écrire est d'observer le tissu des relations humaines. Parfois, les liens qui unissent les gens sont forts, mais parfois, ils sont faibles, pervertis, ou tordus par les rencontres.» 
Donc, Kirino nous raconte, à travers cette histoire horrible, les aléas de la vie et des relations humaines. Elle aborde aussi bien l'idée du couple que de l'amitié et de ce qui se passe lorsque les rapports sont brisés.

Ma seule petite déception, s'il en est une, vient du fait que je m'attendais à autre chose en lisant la quatrième de couverture. En voici un extrait: «...Et se trouve pris dans une spirale d'horreurs qui suit le meurtre de Kenji. Ainsi est lancée la dynamique terrifiante qui verra ces cinq personnages s'affronter dans une lutte à mort pour la liberté, l'amour, le pouvoir et l'argent.» Je m'attendais donc à beaucoup plus de morts, de sang, d'horreurs et de poursuites mais en fait ce roman est beaucoup plus doux et sobre qu'il en a l'air. Comme le dit A girl from earth, on pourrait presque dire que c'est une belle histoire. L'accent est davantage mis sur le côté psychologique, les sentiments, le détail des relations humaines.

Donc, roman difficile à définir, à mettre dans une catégorie, à classer. Ça serait comme essayer de vous décrire un plat. Le mieux c'est de l'essayer et d'en tirer vos propres conclusions. Je dois quand même préciser que moi qui n'était pas friande de culture japonaise, j'ai maintenant très envie d'en connaître plus sur la société, l'histoire, l'art, la cuisine et tout ce qui concerne ce magnifique pays plein de contradictions. Je crois donc qu'à quelque part, l'auteure a atteint son but. Elle a piqué ma curiosité, éveillé mes sens et je l'en remercie.) Je vous redonne donc l'adresse internet du site de Muriel Barbery comprenant les magnifiques photographies de Stéphane Barbery. Juste parce que c'est beau...

Note personnelle 8.5/10


Lecture faite dans le cadre du Défi Littérature policière sur les 5 continents organisé par Catherine.


samedi 13 mars 2010

Parle, parle, jase, jase.

Bonjour ! 
Je profite d'un petit moment de répit pour terminer ma mise en page...
J'ai fait des petits changements à ma page. Je voulais que le texte occupe toute la largeur mais je ne savais aucunement comment procéder et compte tenu de mes connnaissances limitées en la matière, j'ai dû demander de l'aide à mon ami Google. J'ai donc trouvé un site qui m'a donné le truc pour modifier le code HTML.  S'il y en a qui veulent la référence, je vais vous la donner sans problème ! Je ne l'ai pas ajoutée ici car je pense que je suis une des rares à ne pas trop savoir comment mon ordinateur fonctionne.
Voilà qui est donc fait ! Et je saute de joie (ça ne me prends pas grand chose, je sais).

De plus, j'ai fait un méga tour de tous les blogs que j'aime visiter et j'ai découvert Blog-o-Book (le marque-page des blogueurs qui veulent savoir qui lit quoi) un blogue créé par Kesalul et Madame Charlotte (aidées par trois volontaires) qui se veut être une sorte de répertoire des livres lus par les blogueurs. J'ai donc inscrit mon blog dans l'annuaire et dans la carte des L.B.F. (Lecteurs Blogueurs Francophones). Ce qui m'a fait passer une soirée entière de folie bloguesque. En tout cas, je me suis bien amusée et vu plein de beaux blogs.

C'est merveilleux !!!

samedi 6 mars 2010

L'Ombre du vent - Carlos Ruiz Zafon

L'Ombre du vent
Carlos Ruiz Zafon
Le Livre de Poche
2006
640 pages
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Lu en août dernier, je vous le présente aujourd'hui car je trouve que c'est un incontournable de la littérature espagnole contemporaine. Je trouve que L'ombre du vent est vraiment une lecture d'été, à feuilleter étendue sur une serviette de plage ou par un soir de canicule sur le perron avec une bonne bière fraîche à la main. Qu'en pensez-vous ?

L'auteur:
Carlos Ruiz Zafon est né en 1964 à Barcelone. Auteur contemporain reconnu mondialement, il écrit dans sa langue maternelle, le castillan. Nous ayant livré déjà trois publications jeunesses, Zafon nous entraîne, avec L'ombre du vent, dans un univers d'aventures absolument époustouflantes.

Mon opinion sur le livre:
L'Ombre du vent est exactement le type de livre que je voudrais qu'on me raconte, emmitouflée dans une couverture, j'écouterais le récit des aventures de Daniel Sempere avec avidité et émerveillement. Pourquoi ce livre a-t-il plu autant ? Pourquoi a-t-il gagné plein de prix - dont le prix des Libraires du Québec 2005 (roman hors Québec) ? Pour l'avoir adoré, je peux vous dire que tout est là, le décor de Barcelone d'après-guerre civile, en 1945, les personnages très bien dessinés, à la limite du conte où chacun possède une place bien définie, bien ancrée dans ce pavé dont l'un des thèmes abordés est l'amour des livres. Le héros de cette histoire est Daniel, qui travaille avec son père et leur ami Fermin (rencontré dans des circonstances très spéciales) dans une petite librairie. Dans le tout premier chapitre, Daniel doit choisir (dans le plus grand secret) un livre dans le Cimetière des Livres Oubliés, le volume choisit étant celui d'un écrivain, Julian Carax. Le destin de Daniel va croiser le sien plus d'une fois et toute l'intrigue va découler de là. On essaie donc de comprendre, en même temps que Daniel, les motifs de l'homme qui cherche à lui voler l'ouvrage qu'il a choisit, la vie et la disparition de Carax, les amours de chacun... Bref, beaucoup d'histoires imbriquées les unes dans les autres à la manière des poupées russes. Et en plus, on embarque à cent milles à l'heure dans les aventures romantiques de Daniel. Tout cela ajouté au personnage de Fermin, sous lequel on tombe sous le charme évidemment ! Donc, non seulement j'ai embarqué, mais j'aurais laissé Zafon me mener n'importe où en toute confiance... Son style est exubérant, gothique, son écriture chaude, facile à lire, tout sauf pompeuse. Un régal !!!

Note personnelle 10/10
Les avis de Penelope, Karine , George et InColdBlog.

lundi 1 mars 2010

Lettre d'une inconnue - Stefan Zweig

Cette lecture se fait dans le cadre du Challenge Ich liebe Zweig



Amok
Stefan Zweig
Stock
2002
230 pages

Lettre d'une inconnue

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Deuxième nouvelle de ce recueil qui en comporte trois, Lettre d'une inconnue m'a beaucoup plu de par son caractère passionné, enivrant, fataliste. La fille/femme qui écrit, on pourrait presque la sentir respirer à nos côtés tellement elle est vraie, tellement son image se concrétise dans l'esprit du lecteur. Elle devient présente en nous et nous habite de la même manière que l'homme l'obsède elle, l'envahit. Je suis donc restée accrochée à attendre de savoir si l'homme allait enfin se souvenir d'elle... Celle pour qui il représente absolument tout au monde sans que lui n'ai moindrement conscience de son dévouement servile.
Cependant, je garde une certaine réserve quant à l'histoire en elle-même. J'ai trouvé toute l'intrigue un peu molle en comparaison avec Amok et le Voyage dans le passé, j'ai trouvé que ce récit manquait d'une touche d'originalité. Certes, cela reste du grand art, encore une fois, et j'admets volontiers que je suis restée stupidement accrochée au livre sans accorder d'attention à rien d'autre durant un peu plus d'une heure. Mais c'était surtout dans l'attente de connaître le déroulement de l'intrigue, et je sens bien que si la nouvelle avait été un roman de 500 pages, je me serais lassée de l'obsession mordante, la dévotion que voue cette femme à un homme qu'elle ne connaît point en vérité et qu'elle méprise même parfois. Et puis, il m'a semblé se répéter beaucoup et toujours revenir aux même sentiments à la même situation où elle, se retrouve au chevet de leur enfant. De plus, je dois avouer que l'obsession de cette femme qui va même jusqu'à délaisser un autre homme qui prend soin d'elle depuis deux ans devient presque pathétique et bête, à mon avis, mais cela n'est évidemment qu'un simple jugement de valeur de ma part, je n'approuve tout simplement pas lorsqu'elle dit ne plus avoir aucune notion de dignité. Donc, je ne recommanderai pas ce roman pour cette raison, il ne me ressemble pas.
Note personnelle 8/10
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Les avis de Caro[line] et Bénédicte .